jeudi 14 juin 2012

Regarder loin devant et garder le moral !

Bonjour à tous,

C’est la galère !

Comme vous le savez peut-être nous avons abandonné le Mini Fastnet.
François et moi quelques instants avant la sortie du port

Retour donc sur cette grosse déception :

Vendredi soir lors du briefing nous avions déjà appris que le parcours ne serait pas celui prévu et que nous n’irions pas au mythique Fastnet. En effet à cause d’une dépression dans l’Atlantique les organisateurs ont sagement décidé de nous envoyer dans le sud virer une bouée au large de l’embouchure de la Gironde. Et finalement lors du briefing du samedi soir, la prévision météo ayant encore évolué, ils ont décidé de nous envoyer virer une bouée au large de la Rochelle.

Dimanche matin après une nuit à l’hôtel Ty Mad (énorme merci à Arnaud !), François (mon co-skipper) et moi nous retrouvons vers 8h sur le ponton pour faire un dernier point sur l’avitaillement, qu’il a fallu adapter au changement de parcours. Puis nous faisons le point sur la météo, la course s’annonce sympa malgré une pluie attendue régulièrement. La descente se fera à grande vitesse, suivi d’un retour au près avec des bascules intéressantes à négocier ! En début d’après-midi, nous sommes fin prêts ! Je savoure ces derniers moments avant la sortie du port qui dénote fortement avec les derniers mois où je n’ai fait que courir pour préparer le bateau, la satisfaction est grande !

Nous serons les premiers à sortir du port, c’est aussi le genre de chose qui me fait plaisir, cela permet d’essayer quelques configurations de voiles, et de se préparer tranquillement au départ. Le vent et la mer sont assez soutenus, cela promet d’être sportif !

A 17h, le coup de canon retentit, les fauves sont lâchés ! Nous prenons un départ très moyen, et malgré notre préparation avant le départ, on a du mal à trouver la bonne vitesse. En plus de la gestion assez difficile du bateau il faut faire très attention aux autres bateaux afin d’éviter une collision impromptue ! En solitaire ou en double, il n’est pas facile d’avoir les yeux partout, surtout dans ces conditions ! Je dois avouer un stress important !

Une heure après le départ, les premiers prototypes sont déjà loin, ils ne nous ont pas attendu, et il va falloir cravacher dur pour les rattraper. Heureusement nous retrouvons doucement nos marques et notre vitesse s’améliore, nous dépassons en vitesse pure deux autres prototypes, dont le sister-ship de notre bateau ! J’ai le sourire, la sortie de la baie de Douarnenez est devant nous, c’est parti !
Malheureusement notre élan prend un sacré coup quand la grand voile se déchire au niveau du deuxième ris, c’est à dire à mi hauteur. Tellement excité par l’envie de faire cette course, je saute sur les drisses et autres bouts (cordes en termes marins), pour réduire encore la toile, bien décidé à continuer coûte que coûte ! Nous reprenons donc notre route très rapidement, mais l’évidence revient au galop, on n’avance pas ! Les bateaux les plus lents nous rattrapent rapidement. Obstinés nous ne nous décourageons pas. Le pointe de la Bretagne arrive, les concurrents envoient leur grand spi. Pour ne pas abimer notre mât tout neuf, nous décidons de nous contenter du petit spi. Force est de constater que pour gagner une vitesse correcte, il nous faut faire une route plus près du vent que les autres. Après quelques heures comme ca, il est clair que la fin de la course ne va pas être évidente. La descente sous spi est agréable bien que pas sur la bonne route, mais la remontée vers la Bretagne au près promet d’être difficile et surtout lente. Trop lente ? La dépression dont nous avions déjà parlé est prévue pour jeudi, et nous avons bien peur de ne pas être en mesure d’atteindre Douarnenez d’ici-là, c’est donc la mort dans l’âme que nous contactons l’organisation pour leur communiquer notre abandon vers 22h, et que nous continuons vers la Rochelle.

Le soleil se couche sur la flotte et un peu choqué par cette nouvelle péripétie, j’accuse le coup. François me propose gentiment d’aller faire une sieste, ce que j’accepte volontiers. Je ne trouverai pas le sommeil, mais cela m’aura permis de me reposer un peu et de faire le point sur mes motivations, sont elles encore de la partie ? Et bien oui ;-) Quand je ressors du bateau, la nuit est très sombre, François, bien fatigué, va prendre ma place dans le bateau, je me retrouve seul sur le pont, un grand moment de bonheur ! Non pas que François ne soit pas sympathique, mais le fait de profiter du bateau seul est vraiment agréable, surtout que quelques instants plus tard le vent s’est renforcé fortement pour nous propulser à des vitesses assez indécentes, pendant près d’une heure je ne serai jamais en dessous de 12 kts, et régulièrement des pointes à un peu plus de 15 kts et ceci malgré notre petite surface de voile ! C’est la première fois que je vais aussi vite avec le bateau et cela a fini de me remotiver pour la suite du programme, ce bateau est merveilleux ! Notre parcours depuis le début du projet est semé d’embuches, mais j’ai reçu quelques brides de plaisirs intenses depuis la mise à l’eau, et j’ai vraiment hâte de pouvoir profiter pleinement des capacités du bateau dans les prochaines courses !

L’abandon signifie purement et simplement que je ne pourrais pas me qualifier pour la grande course de cet été, Les Sables – Les Açores – Les Sables. C’est d’ailleurs ce qui m’a fait le plus mal. Mais mon objectif est et restera la Transat l’an prochain. Il faut bien admettre qu’aujourd’hui le bateau n’est pas prêt pour ce genre de grande course, les gros manquants sont évidemment un pilote automatique digne de ce nom et un jeu de voile neuf, fiable et adapté au bateau.

Le programme a donc évolué, plutôt que de faire cette grande course dans de mauvaises conditions, je vais tout faire pour préparer le bateau parfaitement et partir faire ma longue qualification hors course (1800km) fin juillet. Le début du mois d’Aout sera quant à lui tourné vers des petits entrainements au départ de La Rochelle, et à la fin du mois d’août, j’irai en Méditerranée pour faire une course d’un peu moins de 1 000 km au départ de la Grande Motte.

Je compte bien revenir vers vous très vite avec de bonnes nouvelles !

A  bientôt
12 kts mer plate !
Arthur

dimanche 10 juin 2012

Mini Fastnet, préparation et prologue !


Bonjour à tous,

Demain départ pour le Fastnet  l’embouchure de la Gironde !

En effet, à cause d’une dépression assez creuse qui devrait arriver sur l’Irlande, l’organisation a sagement décidé de nous envoyer sur le parcours de substitution, soit un aller-retour vers une bouée au large de l’embouchure de la Gironde en laissant l’ile d’Yeu sur notre droite à l’aller et passant à l’extérieur de l’ile de Sein au retour.

En attendant le départ revenons sur les derniers jours !

Comme vous le savez, pendant la dernière course, j’ai cassé l’embase du bout dehors, la pièce était une pièce de basse qualité car je n’avais pas les moyens d’en faire une meilleure, donc je n’ai pas été étonné lors de sa rupture. Mais lundi matin, j’étais aux aurores devant une société de mécanique générale afin de réaliser La bonne pièce ! Je dépose le plan et ils s’engagent à me livrer la pièce jeudi soir juste avant mon départ pour Douarnenez,  j’étais ravi à l'idée de repartir avec une pièce qui tient la route ! Je me présente donc jeudi soir le camion prêt à partir et là, mauvaise surprise, la pièce n’est pas du tout conforme au plan, elle en est presque inutilisable. Et pour couronner le tout on me présente la facture, qui est simplement trois fois plus importante que prévu ! Je n’ai ni les moyens, ni l’envie de prendre cette pièce ratée ! Je passe de l’excitation d’avoir cette belle pièce sur le bateau à la peur de ne pas être prêt pour prendre le départ. De retour à la maison, je prends mon téléphone et essaye de contacter tous les soudeurs du coin, en vain, personne n’est dispo. Notre sauveur sera donc Breton ! François Meunier (Cactus Welding) de Saint Philibert accepte de décaler légèrement son départ en vacances du vendredi matin pour m’aider à réparer l’ancienne pièce. Je prends donc la route et dors dans le camion devant son hangar pour être prêt à l'aube ! Deux heures après avec une pièce réparée et renforcée, je reprends la route pour Douarnenez où j’arrive vers 13h. Mon co-skipper m’attend déjà et c’est ensemble que nous faisons les derniers petits préparatifs avant la course. On est bien loin de l’affolement de la semaine précédente, le bateau est prêt, et nous ne faisons que quelques bricoles.

Samedi nous sortons du port de Douarnenez pour prendre le départ du prologue et c’est avec un vent d’une quinzaine de nœuds et pluie fine que nous allons concourir.

Nous prenons un départ assez moyen, mais qui nous permet quand même de passer la première bouée en troisième ou quatrième place. Puis nous partons pour un long bord sous les falaises de Douarnenez avec un vent très instable en force et en direction qui va nous coûter trois places. Nous avons mis un peu de temps à trouver les bons réglages, mais c’est une nouvelle opportunité d’apprendre à connaître le bateau en conditions et avec des vraies références de vitesses autour de nous. A la bouée suivante nous envoyons le grand spi, et la grosse bourde, j’ai mal mis le spi qui monte à l’envers…. Nous devons donc le raffaler en urgence le décrocher, et le renvoyer sans faire de bêtises, nous perdons encore quelques places et sommes neuvième, le classement restera le même jusqu'à la ligne d’arrivée malgré tous nos efforts qui nous ont quand même permis de nous rapprocher de nos concurrents.

Mon co-skipper pendant cette course en double est un marin dans l’âme, la cinquantaine,  il a écumé les mers du globe tant en course qu’en croisière ou convoyage, il a notamment à son actif une Mini transat 1989, 3 participations au tour de France, et une transatlantique à la rame !

N’hésitez pas à suivre la position du bateau pendant la course via le site de la course : http://www.winchesclub.com/minis650/fastnet650/

lundi 4 juin 2012

Le Trophée MAP !


Ca y est, la pression est retombée, me voilà de retour à la rochelle pour quelques jours. Je vais donc en profiter pour revenir plus en détails sur ce le Trophée Marie-Agnès Péron. Pour ceux qui ne le savent pas, cette course porte le nom d’une navigatrice disparue lors de la Mini Transat de 1991 dont le départ fut donné de Douarnenez. Peu de temps après le départ, elle fut contrainte de revenir à Douarnenez pour des raisons techniques, elle reparti quelques heures plus tard, mais tomba au plus fort d’une dépression dans le golfe de Gascogne. Son bateau fut retrouvé sur la cote à proximité de la Corogne, vide.

Vue de la chambre...

Jeudi vers 7h30, après une très belle nuit à l’hôtel Ty Mad - merci encore Arnaud  - je suis allé plonger sous le bateau pour passer un coup d’éponge sur la carène et les appendices et m'assurer que ce soit propre, bien que ça puisse vous sembler maniaque après seulement trois jours dans le port ! S’en est suivi un briefing à 8h30 dans les règles avec un dernier point météo, les dernières recommandations de sécurité et la confirmation du parcours. En sortant du port vers 10h30, je réalise que l’an prochain c’est du même endroit que je partirai pour la Transat !

Parcours de la MAP

Le départ est donné à midi pile dans un vent faible de secteur ouest. Vu les conditions il était clair que deux groupes allaient se dessiner, l’un au sud sous les falaises en espérant un peu de vent thermique et l’autre au nord au milieu de la baie. Ne sentant ni l’une ni l’autre de ses options, je décide de tenter ma chance au milieu du plan d’eau et de partir au milieu de ligne tranquillement, bien que la ligne soit favorable dans sa partie sud.



Je prends un excellent départ qui me permet de me placer où je veux et d’avoir du vent frais et peu de temps après je suis en tête de la course ! Mais les leaders des deux autres options ne doivent pas être très loin. A la moitié de la baie de Douarnenez le leader des nordistes finit par prendre le dessus, il engrange même une belle avance grâce à une rotation du vent, je suis donc second, ce qui me va à merveille !
Puis les leaders de l’autre option viennent se recaler derrière moi, le vent tourne encore légèrement et ils envoient en majorité leur gennaker, une grande voile d’avant. Ils se rapprochent dangereusement et j’hésite à en faire autant. Mais sans pilote automatique, la manœuvre s’annonce difficile… Après tout je suis là pour apprendre, je tente donc le coup ! Ce sera malheureusement un échec cuisant, à un moment où je lâche la barre pour aller accrocher la voile devant, le bateau change de direction et je me retrouve à contre sens les voiles à l’envers avec un gennaker à moitié envoyé… c’est la galère !

Une fois retourné dans le bon sens, je retente le coup et finis par y arriver, mais je me rends rapidement compte que cette voile d’occasion acquise à moindre coût n’est pas du tout aussi performante que les autres et elle ne me permet pas d’aller vite en direction de la sortie de la baie, je l’affale donc rapidement. Le bilan est raide, je suis à peu près sixième. Le vent revient finalement dans la même direction qu’avant et les autres rangent également leur gennaker. La bataille à armes égales reprend, je ne me fais plus distancer et je double même un concurrent à l’approche du raz de Sein.

Nous arrivons donc dans cet endroit mythique de la Bretagne où le vent et le courant mènent une petite guerre ancestrale qui génère une mer très hachée assez impressionnante quelles que soient les conditions de vent. Le bateau tape, ça mouille un peu mais ça passe sans problème. Le grand spi est envoyé rapidement et commence une longue glissade dans une petite dizaine de nœuds de vent (15-20 km/h). Je ne me débrouille pas trop mal et double rapidement deux concurrents. Là je peux vous dire que je suis réellement heureux, malgré ma grosse bourde au moment du changement de voile précédent, je me sens à l’aise sur le bateau, notre vitesse est bonne et j’emmagasine du plaisir à l’état brut. Oui, tout le mal que nous nous sommes donné pendant ces dernières années valait le coup ! Et ce n’est que le début !

Après une bonne heure sous spi, le vent se renforce légèrement et deux bateaux reviennent rapidement sur moi. Je ne trouve pas le moyen d’accélérer comme eux, ils me doublent et je réalise plus tard que c’est peut être du à un mauvais placement du matériel à l’intérieur du bateau, j’étais resté sur la position « pas de vent !»...aïe. Après avoir tout reculé de deux mètres à l'intérieur, je ne me fais plus distancer. Bon bah va falloir être très vigilant sur ce point désormais ! En terme marin on appelle ce rangement évoluant au gré du vent le matossage. Je vous laisse imaginer la difficulté pour matosser quand on n’a pas de pilote automatique – donc quand on ne peut pas lâcher la barre - il faut être très rapide et toutes les 15 secondes sortir la tête et un bras pour remettre le bateau dans la bonne direction.

Nous arrivons ensuite devant Penmarc’h où commence alors une bataille d’empannages. Je perds à nouveau deux places, probablement à cause de mauvais choix stratégiques au niveau du placement de mes manœuvres car je n’ai pas l’impression d’avoir de déficit en vitesse, je redouble d’ailleurs un concurrent à l’approche des Glénans où nous devons passer une bouée. Elle marquera pour moi le début d’un bord mémorable…

Nous partons donc en direction du nord de l’ile de Groix, sous spi serré avec un vent forcissant légèrement, la quille est angulée au maximum, le bateau matossé au maximum et ballast rempli. C’est aux alentours de 10-11 nœuds que nous avalons ce bord qui se terminera juste après le coucher de soleil. Le vent a légèrement changé de direction sur la fin du bord, mes concurrents directs ont affalé leurs spis pour des voiles plus adaptées. Ce coup-ci je ne sens pas du tout la manœuvre et décide de garder le grand spi coute que coute. Ce sera bénéfique car le temps qu’ils ont perdu dans leur changement de voile n’a pas été comblé par le gain en vitesse avant d’arriver à Groix que nous contournerons au près et donc avec seulement le foc et la grand voile. Je suis bord à bord avec un autre bateau et nous cherchons ensemble tant bien que mal les trois bouées que nous devons passer, elles ne sont pas éclairées et il faut pas mal de chance pour les passer du bon coté et sans les heurter ! Passé Groix nous partons plein sud vers le plateau des Birvideaux près de Quiberon et Belle Ile, le bord se fera sous code 5, une sorte de petit spi qui permet de naviguer presque travers au vent. Une fois envoyé, je réalise là encore qu’il y a un vrai déficit avec cette voile que j’ai acquise aussi à faible coût pour pouvoir commencer à naviguer et les voiles de mes concurrents leur permettent d’être franchement plus rapides. Cependant le problème va être vite réglé car l’embase qui tient le bout dehors (grand tube en carbone qui permet de mettre les grandes voiles d’avant comme les spis et le gennaker) cède brusquement et part à l’eau emmenant avec lui le code 5… Oops ! Je me dépêche évidemment de tout ramasser (toujours sans pilote automatique ;-) ) et continue ma route à petite vitesse. La pièce cassée était une pièce temporaire que nous avions réalisé en attendant de faire une pièce beaucoup plus solide mais presque dix fois plus onéreuse…J’admets avoir un peu souri en réalisant que c’était cette pièce qui a cassé. J’étais certes triste de ne plus pouvoir continuer à me battre à cette belle place, mais soulagé que ce soit juste cette pièce. De toute manière je suis résolu à finir la course mais à partir de cet instant du récit je ne parlerai plus de classement car j’ai vu tous les bateaux me doubler à grande vitesse !

Après avoir enroulé les Birvideaux (haut fond rocheux entre Groix et Belle-Ile) nous partons pour un long bord remontant jusqu'à la pointe de la Bretagne, à l’extérieur de l’ile de Sein. Nous débutons ce bord de nuit et sous génois au ralenti. Pour gagner un petit peu de vitesse je décide de rajouter le tourmentin entre le foc et la grand voile, je gagne un peu mois d’un demi nœud, c’est déjà ça ! Au lever du jour je me décide à tenter une réparation et après deux heures de bricolage avec les moyens du bord (pas grand chose !) je finis par établir solidement le tangon en arrivant à hauteur de Penmarc’h. Afin de tester gentiment la réparation j’envoie le spi lourd qui à une petite surface - cela me permet au passage de voir à quoi il ressemble car je ne l’ai encore jamais utilisé la réparation – puis la réparation contrôlée, j’envoie le grand spi qui va me permettre de me rapprocher assez rapidement de mon but. Jusqu'à une dizaine de miles où le vent tombe complètement et je me retrouve face au courant. En général dans cette situation on met l’ancre afin de stopper le recul, mais il y avait ici plus de 70 mètres de profondeur et je n’avais pas assez de longueur pour ancrer… je reste donc concentré pour limiter les dégâts et prends mon mal en patience. 

Après une bonne heure le vent revient et ma progression reprend.  Malheureusement les concurrents qui étaient encore derrière moi ont touché le vent avant moi et arrivent à me doubler… en évitant ma position toujours sans vent. Les premiers bateaux de « série » (le mien est dans la catégorie des « prototypes »)  sont passés eux aussi, assez frustrant…

Fatigué mais heureux !

Une fois la pointe de Bretagne passée c’est de nuit et au près dans un vent très faible, voire absent, que nous rentrons très doucement dans le baie de Douarnenez. Par bonheur nous sommes, en passant, spectateurs d’une lune qui illumine le ciel et les alentours au point que l’on voit les quelques cumulus et bateaux autour de nous comme s’il faisait jour mais en noir et blanc, une image marquante. Les quelques derniers miles auront été très durs avec une bataille de virements de bord au pied des falaises pour éviter le courant. Chaque manœuvre étant un exploit dans lequel il faut puiser au plus profond l’énergie restante après 40 heures sans fermer l’œil. Nous passons finalement la ligne d’arrivée vers 6 heures du matin et … 6 heures après le premier prototype.


Le résultat n’est clairement pas à la hauteur de mes espérances, mais j’ai appris plein de choses, découvert le bateau en conditions, réussi à prouver que je pouvais jouer la gagne, le bilan est donc tout de même positif pour moi.


A peine sur le ponton je monte dans mon camion pour m’endormir quasi instantanément (après vous avoir envoyé la petite vidéo) ! La tête pleine de plaisirs et belles images. Et l’énorme envie d’y retourner !

Prochain rendez-vous la semaine prochaine avec le Mini-Fastnet au départ de Douarnenez à nouveau !

Merci à vous tous et spécialement à ma chérie qui m'a accompagné et supporté tout au long du weekend !

Lien vers le site internet de l'hotel Ty Mad : http://www.hoteltymad.com/ 

vendredi 1 juin 2012

Bref récit du trophée MAP !